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La création de l'univers à nos jours
9 avril 2022

an 2022 - un astéroïde découvert avant l'impact

Un astéroïde découvert avant l’impact

C’est seulement la cinquième fois que l’on détecte un impacteur avant qu’il ne frappe notre planète. Au début, les astronomes ont évalué la probabilité de collision à 1%, mais à mesure qu’il poursuivait sa trajectoire, elle est passée à 100%, et il s’est finalement vaporisé dans l’atmosphère. 

 

Article rédigé par

 

Mathilde Fontez - franceinfo

Radio France

Publié le 19/03/2022 09:02

 Temps de lecture : 3 min.

Une vue d’artiste de la sonde Dart s’approchant de l'astéroïde Dimorphos. (AFP PHOTO / NASA / Johns Hopkins APL / Steve Gribben)Une vue d’artiste de la sonde Dart s’approchant de l'astéroïde Dimorphos. (AFP PHOTO / NASA / Johns Hopkins APL / Steve Gribben)

Il y a dix jours s’est produit un événement céleste que l’on découvre aujourd’hui : des astronomes ont tout à coup détecté un astéroïde tout petit – 1 mètre de diamètre – avant qu'il ne se dirige vers la Terre et ne se désintègre dans l'atmosphère.

Un événement qui montre que le réseau de détection pour prévenir ce risque commence à fonctionner. Les précisions de Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon.

franceinfo : Ces astronomes ont pu s ils ont suivre cet astéroïde jusqu’à ce qu’il frappe la Terre – ou plutôt jusqu’à ce qu’il se désagrège dans l’atmosphère ? 

Mathilde Fontez : Oui, le début de cette histoire ressemble à la scène d’ouverture du film Don’t Look Up. La semaine dernière, le 11 mars, un astronome hongrois a vu un point qui bougeait plus vite que les autres, dans la portion de ciel qu’il était en train d’observer avec son télescope. Il a tout de suite identifié un astéroïde. Et il l’a même nommé SAR 25-93 – cet astronome s’appelle Krisztián Sárneczk.

Ce 11 mars, il était 19h24, heure internationale. Et à ce moment-là, la probabilité de collision avec la Terre était faible : 1%. Mais l’astronome a tout de suite envoyé un message au Minor Planet Center (Centre des planètes mineures), qui collecte les données sur les astéroïdes, à Washington, tout en continuant à l’observer. Et une heure plus tard, la probabilité de collision avait changé : elle était passée à 100%.

Une alerte a donc été donnée ?

Oui, à 20h25, une heure après la première détection, le système de surveillance de 
l’agence spatiale européenne déclenche une alerte. L’astéroïde est difficile à trouver parce qu’il est très proche de la Lune, et il bouge très vite dans le ciel : il est tout près de la Terre. Partout en Europe et en Asie, les astronomes se mobilisent. Ils parviennent à le localiser plus précisément. Et ils calculent qu’il va tomber au-dessus de la mer, au Nord de la Norvège, à 21h22 et 42 secondes précisément.

On a eu peur qu’il y ait des dégâts ?

Non, on se rassure très vite. Parce que l’endroit de la chute de l’astéroïde est isolé. Et surtout parce que d’après la lumière qu’il reflète, les astronomes calculent qu’il est petit : 1 mètre de diamètre seulement. Il ne va pas toucher le sol. Il va brûler dans l’atmosphère.

Et c’est ce qui se produit, à l’heure prévue : il se désagrège… On n’a aucune vidéo du crash, il n’y avait personne en pleine mer à ce moment-là pour le filmer. Mais le réseau international de détecteurs d’infrasons, d’infimes vibrations de l’air, a capté le choc. Il a libéré une énergie équivalente à un tremblement de terre de magnitude 4.

Ça arrive souvent ces chutes d’astéroïdes ?

Très souvent, sans qu’on s’en aperçoive. Statistiquement, il tombe un astéroïde de ce type toutes les deux semaines. Mais c’est seulement le 5e que l’on parvient à détecter avant qu’il ne frappe la Terre.

Les astéroïdes sont très difficiles à voir. Ce sont de petits objets, très mobiles par rapport à une étoile : il faut des télescopes sensibles qui regardent le ciel en permanence pour les voir. Mais un réseau mondial de surveillance est en train de s’organiser pour prévenir le risque. Parce qu’il suffit d’un astéroïde d’une vingtaine de mètres pour faire des dégâts : en 2013, celui qui avait fait un millier de blessés, autour de Tcheliabinsk, en Russie, faisait seulement 16 mètres.

Et une mission est en route, aussi, pour tester notre capacité à dévier un astéroïde qui serait menaçant. La sonde s’appelle 
Dart, elle a été lancée à l’automne dernier. Et elle devrait atteindre un petit astéroïde qui s’appelle Didymos en septembre.

 


Le télescope Hubble détecte la plus lointaine étoile jamais observée

La masse de cette étoile baptisée Earendel serait de 50 fois celle du Soleil.

Publié le 31/03/2022 08:02Mis à jour le 31/03/2022 09:34

 Temps de lecture : 1 min.

L'étoile Earendel observée par le télescope Hubble. (NASA / AFP)L'étoile Earendel observée par le télescope Hubble. (NASA / AFP)

Le télescope spatial Hubble a détecté la plus lointaine étoile jamais observée. Celle-ci a été baptisée Earendel et sa lumière a voyagé durant 12,9 milliards d'années pour arriver jusqu'à nous. Rivalisant avec les plus grosses étoiles connues, les scientifiques estiment que sa masse équivaut au moins à 50 fois celle de notre Soleil et qu'elle est des millions de fois plus lumineuse que lui.

L'étoile détenant le précédent record avait elle aussi été observée par Hubble, en 2018. Mais cette dernière existait dans un univers alors vieux de 4 milliards d'années, contre seulement environ 900 millions d'années après le Big Bang pour Earendel, selon les chercheurs.

"Etoile du matin"

"Au départ, on n'y croyait presque pas", a raconté dans un communiqué l'auteur principal de ces travaux, Brian Welch, de l'université Johns-Hopkins à Baltimore, aux Etats-Unis. C'est lui qui a eu le privilège de nommer cet astre : Earendel signifie "étoile du matin" en vieil anglais.

Cette étoile sera ainsi une cible de choix pour le nouveau télescope spatial James Webb, actuellement en cours de calibrage dans l'espace. James Webb observera cette nouvelle étoile dès cette année, a précisé dans un communiqué l'Agence spatiale européenne (ESA), qui opère le télescope avec la Nasa.

40 satellites ont été détruits par une tempête solaire

Vendredi 4 février, une tempête géomagnétique a bloqué quarante satellites en mode sécurisé, les empêchant de gagner leur orbite – ils venaient tout juste d’être lancés. Ils ont donc été redirigés vers l’atmosphère où ils se sont désintégrés. 

 

Article rédigé par

 

Mathilde Fontez - franceinfo

Radio France

Publié le 13/02/2022 10:24

 Temps de lecture : 2 min.

Surface du Soleil et éruption solaire vues le 15 août 2016 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)Surface du Soleil et éruption solaire vues le 15 août 2016 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)

Avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon, on évoque aujourd'hui cette tempête solaire qui a conduit, le 4 février dernier, à la destruction de 40 satellites qui venaient tout juste d'être lancés. Un exemple de notre vulnérabilité aux humeurs du Soleil, qui devrait atteindre son maximum d’intensité en 2025.

franceinfo : C’est un accident qui a eu lieu dans l’espace il y a quelques jours, 40 satellites ont été détruits, que s'est-il passé ? 

Mathilde Fontez : Ce sont des satellites de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk. Ils avaient été lancés le 3 février, pour prendre leur place dans la constellation de satellites Starlink. C’est cette nuée de milliers de satellites que l’entreprise déploie dans l’espace pour former un réseau Internet à l’échelle de la planète.

Surface du Soleil et éruption solaire vues le 25 juin 2004 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)Surface du Soleil et éruption solaire vues le 25 juin 2004 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)
Sauf qu’une tempête solaire les a empêchés d’atteindre leur orbite définitive. Et ils sont redescendus dans l’atmosphère, où ils se sont désintégrés. SpaceX a annoncé l’échec de cette mission en début de semaine par un communiqué.

Qu’est-ce qui a posé problème ?

Les particules envoyées par le Soleil : parfois, notre étoile entre en éruption. Un jet de matière solaire est propulsé dans l’espace. Et lorsqu’il atteint la Terre, il réagit avec l’atmosphère, et avec le champ magnétique terrestre. C’est ce qui provoque par exemple, les aurores boréales…

Là, l’éruption a eu lieu le 29 janvier. 
Elle est arrivée sur Terre le 2 février. Et elle a modifié la densité de la haute atmosphère, là où les satellites ont été déposés par la fusée. D’après SpaceX, cela a modifié leur traînée, et ils n’ont pas pu sortir de leur mode "par défaut". Ils sont donc retombés comme des pierres…

 

C’était déjà arrivé ?

Il y a déjà eu des pannes de satellites, à cause des tempêtes solaires, oui. Pas seulement lors des lancements. Les particules chargées du Soleil peuvent frapper leurs circuits électroniques et provoquer des dégâts – ils sont conçus pour résister à un flux de particules moyen, mais pas à une telle intensité de rayonnement. Ces particules peuvent aussi abîmer leurs panneaux solaires, brouiller leurs communications avec la Terre.

C’est donc l’alerte que lance ce crash : parce que nous sommes plus dépendants que jamais de ces réseaux de communication en orbite. Et des tempêtes solaires, il va y en avoir. Ce n’est que le début : le Soleil suit un cycle de 11 ans et il s’approche en ce moment de son maximum d’intensité, qui devrait être atteint en 2025. Les spécialistes s’attendent à des événements solaires extrêmes dans les prochaines années.

Une mission de surveillance du soleil et un satellite d'observation "Vigil" sont en train d'être relancés par l'Agence spatiale européenne. (Illustration) (ESA/Bureau scientifique, CC BY-SA 3.0 IGO)Une mission de surveillance du soleil et un satellite d'observation "Vigil" sont en train d'être relancés par l'Agence spatiale européenne. (Illustration) (ESA/Bureau scientifique, CC BY-SA 3.0 IGO)

Comment s’en protéger ?

En surveillant le Soleil, pour anticiper les éruptions, et éteindre les satellites quand c’est nécessaire. Voire modifier leur trajectoire. L’Agence spatiale européenne vient de relancer une mission dans ce sens : un satellite d’observation, Vigil, est en train d’être conçu qui sera lancé en orbite pour améliorer cette surveillance solaire

Vendredi 4 février, une tempête géomagnétique a bloqué quarante satellites en mode sécurisé, les empêchant de gagner leur orbite – ils venaient tout juste d’être lancés. Ils ont donc été redirigés vers l’atmosphère où ils se sont désintégrés. 

 

Article rédigé par

 

Mathilde Fontez - franceinfo

Radio France

Publié le 13/02/2022 10:24

 Temps de lecture : 2 min.

Surface du Soleil et éruption solaire vues le 15 août 2016 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)Surface du Soleil et éruption solaire vues le 15 août 2016 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)

Avec Mathilde Fontez, rédactrice en chef du magazine scientifique Epsiloon, on évoque aujourd'hui cette tempête solaire qui a conduit, le 4 février dernier, à la destruction de 40 satellites qui venaient tout juste d'être lancés. Un exemple de notre vulnérabilité aux humeurs du Soleil, qui devrait atteindre son maximum d’intensité en 2025.

franceinfo : C’est un accident qui a eu lieu dans l’espace il y a quelques jours, 40 satellites ont été détruits, que s'est-il passé ? 

Mathilde Fontez : Ce sont des satellites de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk. Ils avaient été lancés le 3 février, pour prendre leur place dans la constellation de satellites Starlink. C’est cette nuée de milliers de satellites que l’entreprise déploie dans l’espace pour former un réseau Internet à l’échelle de la planète.

Surface du Soleil et éruption solaire vues le 25 juin 2004 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)Surface du Soleil et éruption solaire vues le 25 juin 2004 avec un filtre H-Alpha.  (SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE VIA AFP)
Sauf qu’une tempête solaire les a empêchés d’atteindre leur orbite définitive. Et ils sont redescendus dans l’atmosphère, où ils se sont désintégrés. SpaceX a annoncé l’échec de cette mission en début de semaine par un communiqué.

Qu’est-ce qui a posé problème ?

Les particules envoyées par le Soleil : parfois, notre étoile entre en éruption. Un jet de matière solaire est propulsé dans l’espace. Et lorsqu’il atteint la Terre, il réagit avec l’atmosphère, et avec le champ magnétique terrestre. C’est ce qui provoque par exemple, les aurores boréales…

Là, l’éruption a eu lieu le 29 janvier. 
Elle est arrivée sur Terre le 2 février. Et elle a modifié la densité de la haute atmosphère, là où les satellites ont été déposés par la fusée. D’après SpaceX, cela a modifié leur traînée, et ils n’ont pas pu sortir de leur mode "par défaut". Ils sont donc retombés comme des pierres…

 

C’était déjà arrivé ?

Il y a déjà eu des pannes de satellites, à cause des tempêtes solaires, oui. Pas seulement lors des lancements. Les particules chargées du Soleil peuvent frapper leurs circuits électroniques et provoquer des dégâts – ils sont conçus pour résister à un flux de particules moyen, mais pas à une telle intensité de rayonnement. Ces particules peuvent aussi abîmer leurs panneaux solaires, brouiller leurs communications avec la Terre.

C’est donc l’alerte que lance ce crash : parce que nous sommes plus dépendants que jamais de ces réseaux de communication en orbite. Et des tempêtes solaires, il va y en avoir. Ce n’est que le début : le Soleil suit un cycle de 11 ans et il s’approche en ce moment de son maximum d’intensité, qui devrait être atteint en 2025. Les spécialistes s’attendent à des événements solaires extrêmes dans les prochaines années.

Une mission de surveillance du soleil et un satellite d'observation "Vigil" sont en train d'être relancés par l'Agence spatiale européenne. (Illustration) (ESA/Bureau scientifique, CC BY-SA 3.0 IGO)Une mission de surveillance du soleil et un satellite d'observation "Vigil" sont en train d'être relancés par l'Agence spatiale européenne. (Illustration) (ESA/Bureau scientifique, CC BY-SA 3.0 IGO)

Comment s’en protéger ?

En surveillant le Soleil, pour anticiper les éruptions, et éteindre les satellites quand c’est nécessaire. Voire modifier leur trajectoire. L’Agence spatiale européenne vient de relancer une mission dans ce sens : un satellite d’observation, Vigil, est en train d’être conçu qui sera lancé en orbite pour améliorer cette surveillance solaire

 

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Commentaires
La création de l'univers à nos jours
  • Il est intéressant de connaître l'évolution de notre monde, et combien de temps peut-il encore nous supporter, nous devenons de plus en plus nombreux sur cette terre, peut-être seront-nous obligé un jour de la quitter...
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