An 0 à l'an moins 200 Histoire de France de sa naissance -
À la recherche du point de départ car il n'est pas facile de remonter le temps, à moins d'avoir la fameuse machine de S.F.
Dès lors qu’il s’agit de raconter une histoire, oralement ou par écrit, un point de départ se fait nécessaire. Du point de vue d’un pays, les choses sont particulièrement complexes. Certes, certains pays parmi les plus récents, ceux qui sont nés après l’émergence du concept de nationalisme, souvent en prenant leur indépendance, peuvent se targuer d’avoir une vraie date de commencement : la proclamation de leur indépendance. Pourtant, même le plus ignorant des imbéciles reconnaîtra certainement qu’avant cette indépendance, le pays, ou du moins sa (ou ses !) culture(s), sa (ou ses !) langue(s), ses habitants : tout cela existait déjà. Tout l’enjeu de l’histoire nationale pour ces pays-là, parfois jusque dans le choix du nom, d’ailleurs, sera de chercher une légitimité dans un passé lointain ou fantasmé. Le Mali d’aujourd’hui, ni territorialement ni culturellement, n’a grand-chose à voir avec l’empire médiéval du même nom ; pas plus que la Belgique d’aujourd’hui n’a à voir avec la province romaine ainsi nommée (sauf dans Astérix, bien évidemment !).
Pour des pays dont l’histoire affiche une plus grande continuité, sans longue période de domination extérieure, les choses ne sont pas plus simples, en réalité. Car oui, on peut sans trop de difficulté (et avec des limites sur lesquelles on va revenir) faire remonter une certaine continuité de pouvoir jusqu’à Clovis, par exemple. Est-ce à dire, pour autant, que le royaume de Clovis est le début de la France ? On peut également remonter plus en arrière, à la naissance d’un « peuple primitif » qui formerait la racine principal du « peuple français », en l’occurrence les Gaulois… Mais la Gaule était-elle la France ? Finalement, cette recherche du point de départ pose plus de questions qu’elle n’en résout.
Commençons par la préhistoire
Périodes préhistoriques
Les préhistoriens s'accordent généralement pour reconnaitre sur le territoire de la France actuelle le découpage chronologique suivant :
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Paléolithique inférieur : des premières traces laissées par l’Homme jusqu’à 350 000 ans avant le présent
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Paléolithique moyen : de 350 000 à 45 000 ans AP
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Paléolithique supérieur : de 45 000 à 11 700 ans AP
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Mésolithique : de 9 700 à 5 000 ans av. J.-C.
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Néolithique : de 5 000 à 2 000 ans av. J.-C.
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Âge du bronze : de 2 000 à 800 ans av. J.-C.
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Âge du fer : de 800 av. J.-C. jusqu'à la conquête romaine de la Gaule.
Paléolithique
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1,2 à 1,1 Ma : Le Bois-de-Riquet, à Lézignan-la-Cèbe (Hérault), avec galets aménagés de type oldowayen, l'une des plus anciennes preuves connues de présence humaine sur le sol français.
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1,15 Ma : Grotte du Vallonnet, à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), avec galets aménagés de type oldowayen, datée en 2017 d'environ 1,15 Ma1.
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570 000 à 400 000 ans : fossiles de l'Homme de Tautavel dans la caune de l'Arago, à Tautavel (Pyrénées-Orientales).
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400 000 ans : domestication du feu sur le site de Menez Dregan, à Plouhinec (Finistère).
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380 000 ans : habitat et domestication du feu sur le site de Terra Amata, à Nice (Alpes-Maritimes).
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350 000 ans : début du Moustérien et du Paléolithique moyen en France.
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140 000 ans : fossiles néandertaliens de la grotte de la Chaise, à Vouthon (Charente).
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130 000 à 115 000 ans : période interglaciaire de l'Eémien. Il y a 126 000 ans, la température moyenne dépasse les températures actuelles.
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115 000 ans : début de la glaciation de Würm.
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45 000 ans : début du Châtelperronien à Arcy-sur-Cure (Saône-et-Loire). Le Châtelperronien est attribué aux derniers Néandertaliens.
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42 000 ans : premiers vestiges lithiques aurignaciens connus en France, attribués à Homo sapiens.
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38 000 ans : premier fossile d'Homo sapiens connu en France.
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vers 36 000 ans : début de la période aurignacienne de la grotte Chauvet, à Vallon-Pont-d'Arc (Ardèche)2.
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31 000 ans : début du Gravettien, période riche en vénus paléolithiques.
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30 000 ans : début du dernier maximum glaciaire.
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22 000 ans : début du Solutréen (feuille de laurier).
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17 000 ans : début du Magdalénien. Frise en bas-relief de La Chaire-à-Calvin (Mouthiers). Grotte de Lascaux, à Montignac-Lascaux (Dordogne).
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14 000 ans : début de l'Azilien.
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11 700 ans : fin de l'ère glaciaire. Début de l'Holocène et du Mésolithique.
Néolithique
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-5750 : première céramique cardiale en Corse. Premières poteries néolithiques.
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-3900 : exploitation de sel à Gouhenans3.
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-4800 : pénétration du Campignien en France. Originaire d’Europe du Nord (-5400), il avait atteint la Belgique.
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-4650 : plus ancien village néolithique exhumé en France à Courthézon (Baratin), dans le Vaucluse. Site découvert en 1969 ; premières fouilles en 1971-1972.
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-4550 : faciès campignien dans le bassin de Paris.
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-4500 : la plus grande nécropole connue en France (150 tombes de préservation parfaite, peut-être cinq à six cents occupants5) est découverte à Genevray près de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Actuellement enfouie sous la déviation routière qui contourne la ville6.
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-4500 : début de l’érection des mégalithes en France.
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-3900 : exploitation de sel à Grozon7.
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-3500 : Bergerac : long four à pierres chauffées de forme et de procédé unique pour la Préhistoire récente française8.
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-3430 : village chasséen de Saint-Michel-du-Touch près de Toulouse.
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-3430 : apparition de la culture de Rössen à la grotte de la Baume de Gonvillar, en Haute-Saône.
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-3400 : site de Chassey-le-Camp, Saône-et-Loire, à l'origine du nom chasséen.
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-3250 : développement du chasséen méridional en France, du Lot au Vaucluse.
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-2900 : technologie du Grand-Pressigny, débitage levalloisien avancé.
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-2500 : apparition de la culture campaniforme en Languedoc et en Provence.
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-2550 : apparition de la culture Seine-Oise-Marne.
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-2530 : Chasséen du bassin parisien (Pas-de-Calais).
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-2450 : date finale du Chasséen du bassin parisien (Eure-et-Loir).
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-2400 : date finale du Chasséen des abris sous roche de Saint-Mitre à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence).
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-2300 : établissement d’un village au Ponteau (Provence) de culture couronnienne.
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-1850 : hypogée des Mourmonds (Marne) montrant la persistance du Néolithique (culture Seine-Oise-Marne).
L'Homme de Cro-Magnon (28 000 ans), découvert en 1868 par Louis Lartet
La Préhistoire de la France est la période qui commence avec la première occupation humaine du territoire actuel de la France et qui s'achève avec la conquête romaine, lorsque le territoire entre dans le domaine de l'histoire écrite.
Le Pléistocène est caractérisé par de longues périodes glaciaires accompagnées de régressions marines, entrecoupées à intervalles plus ou moins réguliers par des stades interglaciaires plus cléments mais plus courts. Les populations humaines sont alors constituées de groupes de chasseurs-cueilleurs nomades. Plusieurs espèces humaines se succèdent sur le territoire actuel de la France jusqu'à l'arrivée de l'Homme moderne au Paléolithique supérieur.
La première trace d'occupation humaine en France est datée de plus de 1,1 million d'années. Le premier homme fossile connu est l'Homme de Tautavel, à partir de 570 000 ans. L'Homme de Néandertal, dont les plus anciens fossiles sont datés de 430 000 ans à Atapuerca, en Espagne, est attesté en France à partir d'environ 335 000 ans avant le présent. Homo sapiens lui succède à partir de 42 000 ans avant le présent. Il est l'auteur d'un riche art pariétal et mobilier.
Au Néolithique, qui commence dans le sud de la France au milieu du VIe millénaire av. J. C., apparaissent l'agriculture et l'élevage, qui renforcent la sédentarisation des hommes. Ces innovations sont apportées par deux courants migratoires venus de l'est : celui de la céramique cardiale, par la côte méditerranéenne, et celui de la culture rubanée, par la vallée du Danube. Les premiers mégalithes sont érigés au milieu du Ve millénaire av. J. C. et se multiplient par la suite jusqu'au Néolithique final.
La recherche préhistorique a commencé sur le territoire français au début du xixe siècle. Elle a bénéficié des travaux de pionniers comme Jacques Boucher de Perthes et Jean-Baptiste Noulet, puis de grands chercheurs comme Henri Breuil, François Bordes et André Leroi-Gourhan.
La Préhistoire de la France est la période qui commence avec la première occupation humaine du territoire actuel de la France et qui s'achève avec la conquête romaine, lorsque le territoire entre dans le domaine de l'histoire écrite.
Le Pléistocène est caractérisé par de longues périodes glaciaires accompagnées de régressions marines, entrecoupées à intervalles plus ou moins réguliers par des stades interglaciaires plus cléments mais plus courts. Les populations humaines sont alors constituées de groupes de chasseurs-cueilleurs nomades. Plusieurs espèces humaines se succèdent sur le territoire actuel de la France jusqu'à l'arrivée de l'Homme moderne au Paléolithique supérieur.
La première trace d'occupation humaine en France est datée de plus de 1,1 million d'années. Le premier homme fossile connu est l'Homme de Tautavel, à partir de 570 000 ans. L'Homme de Néandertal, dont les plus anciens fossiles sont datés de 430 000 ans à Atapuerca, en Espagne, est attesté en France à partir d'environ 335 000 ans avant le présent. Homo sapiens lui succède à partir de 42 000 ans avant le présent. Il est l'auteur d'un riche art pariétal et mobilier.
Au Néolithique, qui commence dans le sud de la France au milieu du VIe millénaire av. J. C., apparaissent l'agriculture et l'élevage, qui renforcent la sédentarisation des hommes. Ces innovations sont apportées par deux courants migratoires venus de l'est : celui de la céramique cardiale, par la côte méditerranéenne, et celui de la culture rubanée, par la vallée du Danube. Les premiers mégalithes sont érigés au milieu du Ve millénaire av. J. C. et se multiplient par la suite jusqu'au Néolithique final.
La recherche préhistorique a commencé sur le territoire français au début du xixe siècle.
Âge du fer âge du feu :
Au Ier millénaire av. J.-C. se succèdent les cultures celtiques de l'Âge du fer, d'abord la culture de Hallstatt puis celle de La Tène.
Au IIe siècle av. J.-C., les romains désignent ce territoire comme la Gaule, puis le conquièrent entièrement entre 58 et 51 av. J.-C..
Les premières sépultures néandertaliennes identifiées ont été découvertes à La Chapelle-aux-Saints en 1908 (70 ka) puis à La Ferrassie en 19095. Elles ont apporté des arguments majeurs concernant la capacité des Néandertaliens a développer des croyances métaphysiques6,7, conférant à cette espèce une forme d'humanité alors qu'on lui prêtait jusqu'alors volontiers des caractères plutôt archaïques8.
On a trouvé des preuves de cannibalisme chez les Néandertaliens sur les sites de Moula-Guercy et des Pradelles9,10.
Le plus ancien fossile néandertalien connu en France a été trouvé en 1998 dans la grotte de Pradayrol, à Caniac-du-Causse, dans le Lot. Une incisive néandertalienne y a été datée de 335 000 ans11.
- 200-49 av. J.-C. : après la seconde guerre punique, Massalia (Marseille), alliée de Rome, réussit à contrôler tout le littoral méditerranéen de la Gaule et de l’Espagne25.
- 197-179 av. J.-C. : première guerre celtibère.
- Vers 160-121 av. J.-C. : règnes des chefs arverne Luern (vers 160-130 av. J.-C.) et de son fils Bituitos (vers 130-121 av. J.-C.). Les Arvernes imposent leur hégémonie sur une grande partie de la Gaule puis sont refoulés dans le Massif Central par Rome qui annexe la Gaule transalpine en 121 av. J.-C.26.
- 155-139 av. J.-C. : guerre lusitanienne.
- 153-133 av. J.-C. : guerre de Numance.
- Vers 150-58 av. J.-C. : âge du fer tardif en Grande-Bretagne27. Arrivée de peuples belges (Atrébates, Cantiaci, Catuvellauni, Iceni, etc.) dans le sud-est de l'Angleterre28. Homogénéité du style de l’art celtique britannique au iie siècle (fourreaux d’épées et grands boucliers).
- 149-146 av. J.-C. : troisième guerre punique. La République romaine s'empare de Carthage.
- 148 av. J.-C. : à l’issue des guerres de Macédoine, la Macédoine devient province romaine29.
- 146 av. J.-C. : destruction de Corinthe et de Carthage. La République romaine s'étend tout autour de la Méditerranée.
- 113-105 av. J.-C. : guerre des Cimbres. Des populations germaniques, comme les Cimbres (Kimbri) du Himmerland (Danemark) et les Teutons (Teutones, venus de Thy au Danemark), migrent vers le Sud30.
- Vers 100 av. J.-C. : Posidonios décrit les Helvètes comme un peuple riche en or et pacifique. Ils sont établis en Allemagne du Sud, puis localisés en Suisse par Jules César au ier siècle av. J.-C.31.