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La création de l'univers à nos jours
8 avril 2022

an 476 : la chute de Rome et le début du Moyen Âge

Selon une majorité d'historiens, le Moyen Âge débute en l'an 476 (Ve siècle), avec la chute de Rome.



476 : la chute de Rome et le début du Moyen Âge

Avec la récurrence des attaques barbares, l'Empire romain d'Occident s'affaiblit. Le jeune empereur romain Romulus Augustule abdique en 476 et cet acte marque la fin de la civilisation romaine. Les rois barbares dominent alors le monde occidental et les principaux acquis de la société romaine tombent en désuétude

La fin de l'Empire romain d'Occident marque l'entrée de l'Europe dans une phase de stagnation suivie d'un recul des savoirs et des connaissances. L'espérance de vie chute brutalement. L'époque faste de l'Antiquité fait ainsi place à une période d'immobilisme, voire de régression, que l'on baptise « Moyen Âge ». Il n'y a que très peu d'avancées, tant au niveau des arts, que de la médecine ou des inventions. Des maladies encore inconnues voient le jour, principalement à cause de la promiscuité et du manque d'hygiène.

Quand a eu lieu la fin du Moyen Âge ?

La fin de la société romaine, qui a guidé l'évolution de l'humanité pendant plusieurs siècles, marque ainsi l'avènement d'une nouvelle ère, jugée moins glorieuse par certains. C'est d'ailleurs sûrement pour cette raison qu'il existe tant d'idées reçues sur le Moyen Âge. Ce site de l'Inrap permet de faire le tri. L'Institut national de recherches archéologiques préventives y précise par exemple à propos du Moyen Âge : « Il s'agit bien d'une période foisonnante et inventive, dont chaque fouille archéologique révèle le dynamisme et l'étonnante diversité. Le Moyen Âge n'a pas fini de nous étonner ! »

Petit coffre typique réalisé après le début du Moyen Âge. © Jean-Pierre Dalbera, Fotopedia, CC by 2.0 

 

Petit coffre typique réalisé après le début du Moyen Âge. © Jean-Pierre Dalbera, Fotopedia, CC by 2.0 

Le sacre de Clovis, l'autre marqueur du début du Moyen Âge

Les historiens français repoussent souvent la fin de l'Antiquité au-delà de la chute de Rome et font débuter le Moyen Âge à partir du sacre de Clovis, qui eut lieu en 496 (ou peu après). C'est le début de l'étroite relation entre l'Église catholique et la royauté.

À savoir : à partir de la dynastie des Mérovingiens, l'organisation administrative de l'État laisse à désirer. Une multitude de connaissances tombent dans l'oubli, seules quelques congrégations religieuses entretiennent un certain savoir, mais ce savoir est principalement pieux et les connaissances restent parcellaires. Cependant, encore une fois, méfions-nous des préjugés lorsque nous évoquons le Moyen Âge !

Au cours du Moyen Âge, de nombreuses dynasties se sont succédé sur le trône de France. Carolingiennes ou capétiennes, elles ont fait naître de grands rois qui ont marqué l'histoire.


Les rois du Moyen Âge, des conquérants ? 

Clovis, premier roi des Francs en 481, fait partie de ces personnages qui sont à l'origine de la modernisation de l'État. Après avoir réussi à rassembler et unifier les Francs, il a contribué à l'agrandissement du royaume.

Quelques siècles plus tard, en 1180, la France va connaître un nouveau grand roi en la personne de Philippe II, un Capétien. Surnommé « le Conquérant », il va à son tour agrandir le territoire royal et créer les premières lignes de fortifications autour de la capitale.

Mais des rois aussi... défenseurs de la paix !

En 1226, Saint Louis s'empare du trône de France. Il en profite dès lors pour développer la justice, et tente tant bien que mal de faire régner la paix.

En 1364, en pleine guerre de Cent Ans, c'est au tour de Charles V de prendre le pouvoir. Passionné par les arts et les lettres, il est à l'origine de ce qui sera la Bibliothèque nationale de France. Durant son règne, il fera également construire la Bastille. Charles V relèvera le royaume et arrivera à récupérer l'ensemble des terres qui ont été perdues auparavant.

À savoir

C'est Charles V qui est à l'origine du franc, une monnaie qui va connaître un certain succès et qui sera utilisée pendant plusieurs siècles.

Quelles furent les guerres les plus

 

Les troupes anglaises et françaises à la bataille de Crécy, qui a eu lieu pendant la guerre de Cent Ans, la plus longue des guerres du Moyen Âge. © Wikimedia Commons, DP 

importantes du Moyen Âge ?


Les troupes anglaises et françaises à la bataille de Crécy, qui a eu lieu pendant la guerre de Cent Ans, la plus longue des guerres du Moyen Âge. © Wikimedia Commons, DP 



Les guerres au Moyen Âge : les guerres civiles

La guerre privée, qui est le plus souvent déclenchée par une blessure d'honneur ou la contestation d'un bien, oppose surtout les nobles, qui peuvent recruter des hommes d'armes. Même si Saint Louis les interdit en 1245, les guerres privées sont nombreuses jusqu'à la fin du XVe siècle. Entre 1407 et 1435, la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons divise profondément le royaume de France.

La guerre de Cent Ans

Opposant les royaumes de France et d'Angleterre entre 1337 et 1453, la guerre de Cent Ans est notamment provoquée par les conflits de Flandre et de Guyenne et par la « question dynastique » que pose la succession de Charles IV le Bel. Marquée par de grandes batailles et entrecoupée de trêves, elle s'achève officiellement lorsque le traité de Picquigny est signé, en 1475.

Les guerres au Moyen Âge : les guerres religieuses

Le Moyen Âge est le temps des croisades. Au total, il y en a eu huit : l'ère des croisades, commencée en 1096, s'achève avec la mort de Saint Louis, en 1270.

À savoir

L'épée est l'arme la plus utilisée pendant le Moyen Âge. On se bat aussi avec des lances, des masses, des arcs et des arbalètes. On se protège des coups portés par l'adversaire avec l'écu

Comment était organisée la société au Moyen Âge ?

La société du Moyen Âge est divisée en trois ordres : les nobles, les hommes d'Église et la paysannerie. Les paysans se placent sous la protection de seigneurs locaux (nobles) qui les défendent contre les pillards et autres bandits de grands chemins. Les seigneurs, quant à eux, se placent volontiers sous l'autorité de l'Église pour avoir plus d'emprise sur leurs sujets

La société du Moyen Âge est principalement organisée autour des dogmes de l'Église catholique. 

Les trois ordres de la société médiévale

Elle est divisée en trois ordres :

  • bellatores (ceux  qui combattent) : les nobles (princes, seigneurs, chevaliers) ;

  • oratores (ceux qui prient) : les hommes d'Église ;

  • laboratores (ceux qui travaillent) : les paysans (80 à 90 % de la population).

En ce qui concerne les rois et seigneurs occidentaux, ils se placent volontairement sous l'autorité de l'Église afin d'avoir plus d'emprise sur les esprits de leurs sujets. Ils deviennent des rois issus de la volonté divine. Plusieurs dynasties royales et impériales se succèdent pendant le Moyen Âge.

L'instabilité politique de la société du Moyen Âge

La stabilité politique de l'Empire romain laisse place à une grande instabilité, due à des guerres locales entre royaumes ou seigneuries limitrophes, mais aussi à des combats contre diverses invasions. On peut citer :

  • les invasions arabomusulmanes, au VIIIe siècle ;

  • puis les invasions normandes aux IXe et Xe siècles.

Puis vient l'époque des croisades, où nombre d'armées occidentales partent en Terre sainte défendre le tombeau du Christ. À partir de 1199, l'Inquisition religieuse vient troubler la société du Moyen Âge, cette période de terreur va durer plusieurs siècles

Image pont Valentré

 L'architecture fortifiée, comme celle du pont Valentré (XIVe siècle), à Cahors, dans le Lot, est le reflet de la société du Moyen Âge. © Phillip Capper, Fotopedia, CC by 2.0

 L'architecture fortifiée, comme celle du pont Valentré (XIVe siècle), à Cahors, dans le Lot, est le reflet de la société du Moyen Âge. © Phillip Capper, Fotopedia, CC by 2.0 

La paysannerie au Moyen Âge : serfs et vilains

Au Moyen Âge, 80 à 90 % de la population est de condition paysanne, catégorie qui se divise entre :

  • les serfs ;

  • les vilains : les seigneurs ont droit de vie et de mort sur les vilains. 

Les paysans se placent sous la protection de seigneurs locaux pour les défendre contre les pillards et autres bandits de grands chemins.

Châteaux du Moyen Âge

À cette époque, on construit un grand nombre de châteaux afin de protéger la population. Les seigneurs prêtent ou non serment d'allégeance à des dynasties royales. Ces allégeances marquent peu à peu le début de la notion d'État nation et, ainsi, la fin de l'époque féodale.

À savoir : le partage de la société du Moyen Âge en trois classes de population va se poursuivre jusqu'au XVIIIe siècle. La Révolution française réorganisera en profondeur l'organisation de la société.

À lire aussi sur Futura :

  • Comment devenait-on chevalier au Moyen Âge ?

  • Comment vivaient les paysans au Moyen Âge ?Au Moyen Âge, les paysans représentent près de 90 % de la population. Leurs conditions de vie sont particulièrement éprouvantes, et l'espérance de vie ne dépasse pas les 30 ans.

  •  

    Fête rurale paysanne au Moyen Âge. © acrogame, fotolia 

    On distingue deux catégories de paysans dans l'Europe médiévale : les serfs, qui sont assujettis au pouvoir d'un seigneur sur ses terres, et les vilains, qui sont libres, mais doivent néanmoins s'acquitter de certains impôts auprès du seigneur. La vie des paysans est rythmée à l'année par le calendrier agricole (moissons, fenaisons, plantations, etc.) et au quotidien par le soleil et le son des cloches. Ils travaillent sans relâche de l'aube au crépuscule, excepté le dimanche, jour consacré à la vie sociale et aux pratiques religieuses.Paysans au Moyen Âge, des conditions de vie précaires

     

La grande majorité des paysans au Moyen Âge vit dans une extrême pauvreté. Leurs habitations, bâties en pierre ou en torchis et recouvertes d'un toit de chaume, sont sommaires, peu isolées, avec un sol en terre battue. Quant à leur alimentation, elle est frugale et peu variée, les paysans devant se contenter de pain, de légumes secs, de racines, voire de quelques fruits et ressources du poulailler. Les périodes de disette, notamment l'hiver, sont fréquentes, et la famine guette constamment le paysan.

À savoir

Du fait des conditions de vie et de labeur, très rares sont les paysans à dépasser le seuil des 40 ans : ceux qui y parviennent sont alors considérés comme des vieillards.

  •  

  • Clergé : quel était son pouvoir au Moyen Âge ?

  • Le pouvoir du clergé au Moyen Âge était dit spirituel, et on le distinguait du pouvoir temporel dont les empereurs, rois et seigneurs étaient les dépositaires. Mais cette distinction médiévale ne va pas de soi.

  • Image pouvoir du clergé

  • Le pouvoir du clergé au Moyen Âge n'a peut-être jamais été aussi grand que lors des croisades, en partie justifiées par la théorie des deux glaives, prônant le pouvoir supérieur de l’Église. © J.Robert-Fleury, Wikimedia Commons, DP

    • Clergé : Clovis et l’alliance des deux pouvoirs

En 499, poussé par l'évêque de Reims Remi, Clovis, roi des Francs, se fait chrétien avec toute son armée. L'Église restant à peu près la seule autorité reconnue depuis l'effondrement de l'Empire romain, c'était aussi un moyen de légitimer son autorité auprès des Gallo-Romains. Cette conversion historique, qui inaugure le Moyen Âge, sera dénoncée plus tard par les anticléricaux comme l'alliance du sabre et du goupillon.

Le clergé au Moyen Âge : le pouvoir spirituel

Dans une société où le salut est un enjeu, les sacrements sont source d'un réel pouvoir. Tout baptisé devient ipso facto un fidèle qui doit obéissance aux ministres de Dieu. À défaut, il peut être privé de communion, d'absolution, voire des derniers sacrements. Ce pouvoir spirituel est réglementé par le droit canon, qui a force de loi. Quant aux religieux, ils ne relevaient pas de la justice des Hommes, et ne pouvaient être jugés que par un tribunal ecclésiastique (c'est le for ecclésiastique, le for étant l'endroit où une affaire est jugée).

Pouvoir temporel

On note cependant une grande disparité chez les serviteurs de l'Église. Alors que les membres du bas clergé -- moines et curés -- sont recrutés dans le peuple, le haut clergé -- évêques, cardinaux, nonces -- était invariablement issu de la noblesse et partageait ses privilèges, biens matériels et terres comprises. De là est née une certaine confusion dont se servaient les princes, et qui a donné lieu à la querelle des Investitures. En effet, à la fin du XIe siècle, le pape Grégoire VII dénonce fermement la mainmise du pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel, et en particulier la possibilité pour les monarques du Saint-Empire romain germanique de nommer eux-mêmes des évêques. La querelle survivra aux protagonistes, mais en réactivant la doctrine des deux glaives, l'Église se verra reconnaître un pouvoir supérieur à celui des princes de la terre.

À retenir

La théorie des deux glaives formulée par Bernard de Clairvaux (XIIe siècle) a en partie justifié les croisades. Elle consiste à affirmer que Dieu a confié au pape deux glaives. Le premier est le glaive spirituel, dont il use directement. Le second est le glaive temporel, qui est mis en dépôt entre les mains des grands et des princes, mais qui doit lui aussi servir les intérêts de l'Église. Dans ce cadre, le pape est donc l'autorité suprême.

  • Quelles furent les guerres les plus importantes du Moyen Âge ?

  • Les guerres au Moyen Âge sont omniprésentes. Escarmouches, raids et batailles éclair représentent l'essentiel des opérations militaires. Le tribut est lourd pour les populations, qui sont les premières victimes des pillages et des violences.

  • Image bataille de Crécy

    • Les troupes anglaises et françaises à la bataille de Crécy, qui a eu lieu pendant la guerre de Cent Ans, la plus longue des guerres du Moyen Âge. © Wikimedia Commons, DP 

      • Les guerres au Moyen Âge : les guerres civiles

    La guerre privée, qui est le plus souvent déclenchée par une blessure d'honneur ou la contestation d'un bien, oppose surtout les nobles, qui peuvent recruter des hommes d'armes. Même si Saint Louis les interdit en 1245, les guerres privées sont nombreuses jusqu'à la fin du XVe siècle. Entre 1407 et 1435, la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons divise profondément le royaume de France.

    La guerre de Cent Ans

    Opposant les royaumes de France et d'Angleterre entre 1337 et 1453, la guerre de Cent Ans est notamment provoquée par les conflits de Flandre et de Guyenne et par la « question dynastique » que pose la succession de Charles IV le Bel. Marquée par de grandes batailles et entrecoupée de trêves, elle s'achève officiellement lorsque le traité de Picquigny est signé, en 1475.

    Les guerres au Moyen Âge : les guerres religieuses

    Le Moyen Âge est le temps des croisades. Au total, il y en a eu huit : l'ère des croisades, commencée en 1096, s'achève avec la mort de Saint Louis, en 1270.

    À savoir

    L'épée est l'arme la plus utilisée pendant le Moyen Âge. On se bat aussi avec des lances, des masses, des arcs et des arbalètes. On se protège des coups portés par l'adversaire avec l'écu.

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    • Pourquoi les Juifs étaient-ils persécutés au Moyen Âge ?

    • Si les juifs ont connu une période faste au Moyen Âge, c'est sous le règne de Charlemagne. L'empereur appréciait leur sens du commerce, leur science, leurs talents d'artisans. Ils amenaient avec eux la prospérité. Pourquoi n'en fut-il pas toujours ainsi ? Pourquoi les juifs ont-ils été souvent persécutés ?

    • Le Moyen Âge est une époque où la conversion religieuse était l'unique moyen d'intégration. Contrairement aux païens, les juifs ne se sont pas convertis en masse. Sous la pression, certains ont préféré se suicider. Au Vsiècle, saint Jean Chrysostome, père de l'Église d'Antioche, les accusait d'être le « peuple déicide », tueur de Dieu. Cette responsabilité hors de toute mesure a été abondamment relayée par les populations, et a justifié les pires folies sanguinaires. Pourtant, les papes n'ont jamais justifié de tels excès ni encouragé les conversions forcées. Certains d'entre eux ont usé directement de leur autorité pour protéger les juifs, comme Grégoire Ier, Calixte II ou Martin V. D'autres ont eu un comportement plus ambigu, suivant en cela Saint-Augustin qui voulait que les juifs soient l'exemple vivant de la rigueur avec laquelle Dieu traitait ses ennemis.

      • La ségrégation des juifs et l'usure

    Ce n'est pas pour améliorer la condition des juifs, mais par mesure de ségrégation que le concile du Latran, en 1215, les contraint à porter un signe distinctif. On veut alors éviter la cohabitation et les mariages mixtes. C'est ainsi que naissent les premiers ghettos. De nombreux métiers sont interdits aux juifs : la fonction publique, le travail de la terre, l'artisanat, etc. Par contre, leur religion permet l'usure, qui est interdite aux chrétiens (car le temps n'appartient qu'à Dieu). Ainsi « le juif » deviendra progressivement « l'usurier », et toute personne vivant dans la misère ou la précarité pourra, sa vie durant, l'associer à son malheur, et y voir la cause de sa ruine en même temps que l'incarnation du péché.

    À savoir

    Lors des intenses persécutions menées durant la grande peste (1347-1352), les populations en panique s'imaginent que les juifs ont empoisonné les puits et autres points d'eau. Elles les massacrent, pensant ainsi se protéger

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    • Quels étaient les jeux du Moyen Âge ?

    • Les jeux du Moyen Âge étaient très appréciés, tant par le peuple que par le roi. Alors que l'Église ne les voyait pas d'un très bon œil, l'aristocratie s'en servait aussi bien pour se divertir que pour éduquer les plus jeunes.

    • Image de jeux moyen âge

    • Les jeux du Moyen Âge comprenaient aussi des jeux de plateau, comme l'ancêtre du trictrac. © Jack ma, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 

      • Les échecs, un jeu du Moyen Âge prisé par l'aristocratie

    Les jeux du Moyen Âge sont nombreux et variés pour amuser le peuple. Les jeux de hasard, et plus particulièrement les dés, sont prisés car ils nécessitent très peu de matériel. Les dés sont par ailleurs employés pour parier de l'argent. La marelle et les dames font également partie des jeux les plus plébiscités. Apparu autour du XIe siècle en Europe, le jeu d'échecs plaît beaucoup à l'aristocratie pour son côté stratégique. Sa maîtrise fait même partie de l'éducation bourgeoise. De leur côté, les enfants s'amusent avec très peu de choses. Les billes et les toupies suffisent. Les jeux de balle sont déjà présents à cette période, mais encore peu populaires.

    Les tournois, jeux du Moyen Âge incontournables

    La joute équestre constitue quant à elle un événement festif à part entière. Muni d'une lance, un cavalier doit désarçonner son adversaire. Les enjeux sont très souvent symboliques, mais il arrive que des sommes d'argent importantes soient mises en jeu. De nombreux tournois sont organisés tout au long de l'année, mais font cependant régulièrement des victimes parmi les chevaliers. Les garçons s'entraînent d'ailleurs dès leur plus jeune âge à la lutte et à la boxe pour gagner en dextérité.

    À savoir

    Les jeux du Moyen Âge sont mal vus par l'Église. Prétendument inventés par le diable, ils sont liés à plusieurs péchés capitaux, tels que l'avarice ou la colère.

    Image château pays Cathare

     

     

    Au Moyen Âge, on ne naissait pas chevalier, on le devenait. Découvrez toutes les étapes d'apprentissage du futur chevalier jusqu'à son adoubement.

    Le chevalier au Moyen Âge est souvent d'ascendance noble, mais il arrive qu'il soit également chevalier paysan. Dans ce cas précis, il ne partage pas la maison de son seigneur, mais il vit alors avec d'autres chevaliers. Pour l'un comme pour l'autre, on ne naît pas chevalier, on le devient. Ce n'est pas un ordre auquel on accède par le lignage, même si, au fil du temps, la majorité des nobles se déclareront chevaliers.

    L'apprentissage du futur chevalier au Moyen Âge

    Au Moyen Âge, lorsqu'un jeune garçon est appelé à devenir chevalier, son apprentissage débute dès ses sept ans. Il est envoyé dans la maison d'un seigneur, qui sera son parrain. Son éducation comptera trois étapes qui le mèneront jusqu'à l'adoubement. Il sera d'abord galopin, en charge du nettoyage des écuries, puis page. Cette étape l'oblige à s'occuper des chevaux, à apprendre à chasser, à monter, à s'entraîner à pratiquer la lutte et à combattre à l'épée, tout en étant également au service de la dame du château. Lors de la dernière de ces trois étapes, il est écuyer ou damoiseau, et aide les chevaliers à la guerre comme lors des tournois.

    Image chevalier moyen âge

    L’Adoubement, huile sur toile peinte en 1901 par Edmund Blair Leighton. L’adoubement des chevaliers du Moyen Âge a lieu environ quatre ans après l’apprentissage en tant qu’écuyer. © Art Renewal Center Museum, Wikimedia Commons, DP 

    L'adoubement, quand l'écuyer devient chevalier

    La cérémonie de l'adoubement a lieu environ quatre ans après le début de l'apprentissage en tant qu'écuyer, au mois de septembre ou octobre. La veille de cette cérémonie, le chevalier prie toute la nuit, lors de ce qu'on appelle la veillée d'armes, en compagnie de son parrain.

    C'est une grande fête lorsque l'écuyer devient chevalier. Les invités sont nombreux au château et la cérémonie, qui se fait en public, a lieu sur une estrade. À genoux face à son seigneur, le futur chevalier prête serment sur l'Évangile. Des armes lui sont ensuite remises, et il reçoit l'accolade : il est frappé aux épaules par l'épée de son seigneur et, par ce geste symbolique, il devient chevalier.

    À partir du XIIe siècle, les chevaliers obéissent à un code d'honneur, définissant aussi bien leur façon de se battre que celle de manger, de s'habiller et de se comporter avec les femmes.

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  • Il est intéressant de connaître l'évolution de notre monde, et combien de temps peut-il encore nous supporter, nous devenons de plus en plus nombreux sur cette terre, peut-être seront-nous obligé un jour de la quitter...
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